Un marquage CE a été attribué à un dispositif d’imagerie non invasif qui promet d’alléger le fardeau des patients souffrant de la maladie inflammatoire de l’intestin (MII).
Le système d’imagerie proposé par le fabricant allemand de technologies médicales iThera Medical a décroché un marquage CE, cette distinction confirmait la conformité du produit aux normes sanitaires, de sécurité et de protection de l’environnement en vigueur en Europe. Ce système exploite une nouvelle modalité d’imagerie appelée tomographie opto-acoustique multi-spectrale (MSOT). En tant que telle, elle est désignée par le terme d’écho d’acuité MSOT.
Le dispositif non invasif de l’écho d’acuité MSOT associe des lasers et des ultrasons et permet d’assurer une meilleure surveillance de la MII que celle proposée par les systèmes d’imagerie actuels. Le parcours du dispositif pour obtenir la certification CE était subventionné par le projet EUPHORIA, financé par l’UE, qui a porté sur l’optimisation de la technologie et l’analyse du dispositif pour une utilisation clinique comme outil de surveillance non invasive de la MII.
«Nous sommes très enthousiastes d’avoir obtenu la certification CE pour notre système de l’écho d’acuité MSOT», a souligné Christian Wiest, le co-fondateur et directeur général de la société iThera Medical, dans un communiqué de presse publié sur le site web «Cision PRWeb». «La mise à disposition d’une imagerie par ultrasons est essentielle pour les cliniciens de l’opto-acoustique».
Le système de l’écho d’acuité MSOT allie les technologies laser et ultrasons, un laser accordable rapide et différents détecteurs 2D et 3D et va permettre de visualiser, en temps réel, des modifications de contraste optique induites par la maladie au niveau des tissus mous. La nouvelle technologie d’imagerie MSOT affiche une haute résolution et sensibilité spatio-temporelle du contraste optique. Elle présente aussi l’avantage d’être peu coûteuse et de ne pas exposer les patients à des risques sanitaires dûs à des radiations et à des produits de contraste.Les personnes atteintes de MII sont sujettes aux récidives de l’inflammation intestinale. En absence de rémission, cette pathologie chronique courante est traitée par des médicaments coûteux provoquant des effets secondaires importants et contraignants pour le patient ou dont l’efficacité s’amoindrit avec le temps. Les méthodes invasives actuellement utilisées pour identifier les phases aiguës de la pathologie et suivre l’efficacité du traitement sont si désagréables pour le patient qu’elles ne sont pas utilisées très souvent. Pour les professionnels de la santé, un suivi plus régulier par tomographie non invasive MSOT favoriserait une détection plus précoce d’absence de réponse au traitement de certains patients. Comme indiqué sur le site web du projet EUPHORIA, «si la surveillance pouvait passer d’une endoscopie tous les six mois à une MSOT tous les deux mois, cela contribuerait à diminuer d’environ 20 % le coût de la prise en charge médicale du patient (400-500 millions d’euros par an)».
Pour les systèmes de soins de santé, la surveillance par MSOT offre bien plus qu’une réduction considérable des coûts de soins médicaux. Elle représente également des économies colossales pour la société en réduisant le nombre d’endoscopies et de traitements inefficaces. Pour plus de 2,5 millions de patients atteints en Europe, cela montre aussi le calvaire de vivre avec une MII et apporte une lueur d’espoir pour une meilleure prise en charge médicale. Le docteur Philipp Bell, directeur commercial de la branche médicale de iThera Medical et coordinateur du projet EUPHORIA, déclarait: «Obtenir le marquage CE représente une étape importante pour le projet EUPHORIA. Nous présageons un potentiel énorme pour le système d’écho d’acuité MSOT et l’opportunité qu’il représente pour une imagerie non invasive destinée au patient.»
Le projet EUPHORIA (Enhancing Ultrasound and PHOtoacoustics for Recognition of Intestinal Abnormalities) s’achèvera en décembre 2021. Tandis que le projet se concentre sur la MII, la technologie MSOT peut aussi être appliquée, au stade de la recherche, à d’autres maladies inflammatoires comme l’arthrite, la sclérose en plaques et la maladie du greffon contre l’hôte.
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